Un aperçu du désert : destination finale de la mode jetable
Aujourd’hui, on vous parle d’un sujet peu joyeux mais au combien important. Le désert d’Atacama ça vous dit quelque chose ? Pour celles et ceux qui n’en ont jamais entendu parler, accrochez-vous, car on aurait aimé ne jamais écrire cet article. Tee-shirts, pantalons, accessoires… Chaque année, des dizaines de milliers de tonnes de vêtements arpentent les dunes du désert d’Atacama au détriment de la population des villes adjacentes.
Un véritable cimetière textile
Situé au Nord du Chili, entre l’Océan Pacifique et la zone volcanique centrale des Andes, le désert d’Atacama est l’une des régions les plus arides sur Terre. Certains endroits peuvent même être privés de précipitations pendant plusieurs dizaines d’années.
Mais ce qui pose problème, c’est ce cimetière textile qui pollue. Ici, on y dépose près de la moitié des vêtements et chaussures à bas prix, produits en Asie. Selon les douanes chiliennes, près de 45 000 tonnes de vêtements recouvrent les dunes de sable ocre.
Pourquoi ? Le Chili est devenu leader mondial du marché de seconde main. Chaque année, ce sont 60 000 tonnes de vêtements qui arrivent au port d’Iquique. Les ballots textiles sont ensuite triés, puis redistribués pour être revendus. Cependant, en réalité, C’est 1/3 des produits qui sont propres à la revente. Le reste ? Il pourrit dans le désert d’Atacama. Le pire dans tout ça, c’est qu’une partie de ces déchets textiles sont brulés, créant des nuages opaques noirs polluants près des villes voisines.
Des dégâts causés par la fast fashion
La Fast Fashion est bien LE principale fléau responsable de cette catastrophe environnementale. Depuis 20 ans, la production de vêtement ne cesse d’augmenter et nous sommes de plus en plus poussés à consommer. Cette mode rapide et jetable remplit les déchetteries à ciel ouvert à l’autre bout du monde. La Fast Fashion a donc un impact considérable sur la quantité de déchets textiles qui sont produits chaque année. Ces vêtements bon marché sont souvent envoyés dans des décharges comme celle du désert d’Atacama.
La nécessité de réutiliser pour produire du nouveau.
La loi AGEC du 10 février 2020 oblige tous les distributeurs du secteur du prêt-à-porter à revaloriser leurs invendus. C’est pourtant seulement 1% des matériaux utilisés dans la fabrication de vêtements qui seront utilisés pour en fabriquer de nouveaux.
Pourtant, il existe plusieurs manière de revaloriser ces invendus, le réemploi auprès des associations, la réutilisation avec Upcyclothe ou encore les filières de recyclage.
Upcyclothe est un service dédié au surcyclage ; la solution pour éviter la surproduction. Cette méthode de « recyclage par le haut » est quasiment nulle en empreinte carbone. Son but ? Apporter de la valeur aux vêtements considérés comme des déchets ou des vêtements endormis afin de favoriser l’économie circulaire et la consommation textile responsable.
De réelles solutions existent pour prolonger la durée de vie des vêtements endormis. Bousculons nos méthodes de production pour assurer un monde viable pour les futures générations.